l'esprit digital
 
Commissariat aux Comptes, Expertise Comptable et Expertise Judiciaire

Aujourd’hui, le cabinet fort d’une dizaine de collaborateurs intervient sur une clientèle diversifiée représentative de toutes les forces économiques régionales : Groupes, banques, mutuelles, industries, bâtiments et travaux publics, commerces, internet, nouvelles technologies, hôtellerie, immobilier.

Mais nous avons orienté aussi le cabinet vers le secteur non marchand avec toutes ses particularités. Ainsi nous intervenons dans les secteurs des associations, du sanitaire et social, de l’insertion, de l’environnement, des collectivités, des mutuelles.

Le cabinet porté par la qualité, l ’éthique et la compétence s’est doté d’une signature internationale au travers de son adhésion a l’association Forum of firm, permettant ainsi d’être assuré du respect des normes et d’une solide organisation du cabinet.

Souhaitant nous tourner vers l’international, le cabinet ACE est membre du réseau JPA international, fort de 100 cabinets indépendants dans 75 pays qui partagent leurs connaissances.


L’association qui emprunte pour investir dans l’achat d’un terrain a la qualité de professionnel

Une association qui, dans le cadre de son activité, acquiert un terrain et des locaux en vue d’y installer une maison de retraite ne peut pas invoquer la réglementation sur les clauses abusives pour demander le remboursement de l’indemnité de remboursement anticipé du prêt souscrit à cette occasion

Dans les contrats conclus entre professionnels et consommateurs ou non-professionnels sont abusives les clauses qui ont pour objet ou pour effet de créer un déséquilibre significatif entre les droits et les obligations des parties au détriment du consommateur ou du non-professionnel (C. consom. ex-art. L 132-1, devenu art. L 212-1 et L 212-2). Sur le fondement de ces dispositions, une association ayant emprunté des fonds à une banque demande que soit constaté le caractère abusif de la clause d’indemnité de remboursement anticipé du prêt et que les sommes prélevées au titre de ladite indemnité lui soient restituées.

Demande écartée : l’association ayant souscrit un prêt afin d’acquérir un terrain et des locaux à titre d’investissement immobilier et d’y installer et d’y faire exploiter une maison de retraite avait agi dans le cadre d’une activité professionnelle et ne pouvait donc pas se prévaloir de la protection contre les clauses abusives. Par suite, sa demande tendant à voir la clause litigieuse réputée non écrite a été rejetée.

La notion de « professionnel » désigne toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui agit à des fins entrant dans le cadre de son activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole (C. consom. art. liminaire 3o ; Dir. 2011/83/UE du 23-10-2011 art. 2, 2). Pour déterminer si une partie à un contrat a agi ou non dans le cadre de son activité professionnelle, les juges se fondent sur un faisceau d’indices tels que la finalité de l’opération ou la recherche du bénéfice. En refusant le bénéfice de la réglementation sur les clauses abusives à une association confessionnelle, la décision commentée en fournit une nouvelle illustration.

Cass. 1e civ. 4-4-2024 no 23-12.791

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